Jean-Luc Schwartz - Modélisation cognitive des unités de la parole

13:00
Thursday
10
Nov
2016
Organized by: 
L’équipe "Keynotes" du LIG
Speaker: 
Jean-Luc Schwartz, GIPSA-Lab

Jean-Luc Schwartz, directeur de recherche au CNRS, a dirigé l’ICP (Institut de la Communication Parlée, Grenoble France) de 2003 à 2006. Ses principaux domaines de recherche concernent les traitements perceptifs, les interactions perceptuo-motrices, la perception audiovisuelle de la parole, les bases phonétiques des systèmes phonologiques et l'émergence du langage, avec des publications en psychologie cognitive (par exemple Cognition, Perception & Psychophysics, Behavioral & Brain Sciences, Hearing Research), en neurosciences (par exemple Neuroimage, Human Brain Mapping, PLOS Comp. Biol.), le traitement du signal et la modélisation computationnelle (par exemple IEEE Trans. Speech and Audio Processing, JASA, Computer Speech and Language, Language and Cognitive Processes) et la phonétique en relation avec la phonologie (par exemple, Journal of Phonetics ou Phonology Laboratory). Il a été impliqué dans de nombreux projets nationaux et européens, et il est responsable de certains d'entre eux. Il est le Principal Investigateur d'un projet ERC Advanced Grant intitulé  " Speech Unit(e)s - The multisensory-motor unity of speech ". Il a coordonné un certain nombre de numéros spéciaux de revues telles que Speech Communication, Primatology, Philosophical Transactions of the Royal Society B, Frontiers in Psychology, Journal of Phonetics. Il a organisé plusieurs workshops internationaux sur la parole audiovisuelle, l’émergence du langage ou les interactions face à face. Il dirige le Pôle Grenoble Cognition et a participé à la proposition d’un Institut Carnot Cognition qui vient d’être accepté comme « Tremplin » dans l’appel Carnot 3.

 

"Réalisation technique : Antoine Orlandi | Tous droits réservés"

On peut jusqu’à un certain point concevoir le langage comme une construction humaine adaptée, en un sens à définir, à nos capacités cognitives. Cette vision – qui fait débat – a comme double conséquence de proposer que les formes du langage et les principes de traitement sont eux-mêmes des produits de principes cognitifs plus généraux. C’est l’approche qui est suivie ici, dans le cadre des traitements des unités de bas niveau, « en dessous des mots » – les syllabes, les consonnes, les voyelles.

 J’aborderai ces questions dans le cadre computationnel de la robotique bayésienne, développé en collaboration avec mes collègues Pierre Bessière et Julien Diard ; et en lien avec les avancées expérimentales et théoriques que nous avons faites autour de l’hypothèse du « système miroir », ce système neuronal qui, dans le cerveau des primates et des humains, permet de comprendre ce que fait l’autre en le simulant mentalement. Il y aura donc des questions théoriques, des simulations bayésiennes, et des données expérimentales.
Pour finir, je mentionnerai indépendamment de ces enjeux, les outils structurels qui permettent de « faire de la cognition » (qu’on soit psychologue, neuroscientifique, linguiste, philosophe, traiteur de signal ou informaticien) sur Grenoble : Le Pôle Grenoble Cognition, le tremplin Carnot Cognition et le projet IDEX NeuroCoG.